La camera moderna de Nicole Richard

Dans son histoire, il y a la photographie depuis longtemps (mise à l’écart par manque de temps), un retour à Grenoble (sa ville natale), une énorme passion pour la cuisine - et le Japon... Il y a aussi Étienne et d'autres petits producteurs du marché de l’Estacade chez qui elle chine des pois chiches frais, des agrumes avec leurs feuilles, des courges avec des vrilles. 

Avant de les passer à la casserole, Nicole Richard leur tire le portrait. 

Elle a l’art de rendre un fenouil merveilleux, un navet remarquable, une vieille boîte précieuse, même des tulipes en fin de course trouvent grâce à ses yeux. Depuis le premier confinement, Nicole photographie, chez elle, avec son smartphone, les choses simples et les rend extra-ordinaires. Ses premières images, postées sur son compte Instagram @appart_grenoble, c’était comme ça, dit-elle, pour essayer. Entre deux confinements, elle s’est prise au jeu. Extirpant du grenier, des cartons, des petits objets et d’autres tissus anciens, éclairant le tout naturellement, et s'équipant un peu... Ses amis ont écarquillé les yeux. Nous aussi en la suivant de plus en plus près parce que ses compositions « économes » (elle n’achète rien, sauf au marché, et mange tout !) inspirées des natures mortes et de la peinture flamande, révèlent les plaisirs simples, l’envie, et le brin de folie d’une fille qui a sacrément du flair – elle est aussi saké-sommelière !

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